Dans cet article, nous allons étudier une information, circulant de plus en plus, concernant l’efficacité du cannabidiol en tant que traitement face à la pandémie de Covid-19.
Atténuer les cas de pneumonies mortelles
Le CBD peut être ajouté aux traitements antiviraux pour diminuer les inflammations pulmonaires. Alors que les cas de COVID-19 continuent d'augmenter, les chercheurs ont commencé à expérimenter des solutions à l'aide d'un remède improbable : la plante de cannabis.
Les composants actifs du chanvre possèderaient un certain nombre de propriétés les rendant attractifs en tant que traitement potentiel d'appoint face au virus du COVID. Certains chercheurs ont même poussé leurs études en essayant d'utiliser le CBD en tant que médicament antiviral.
Un cas d'école encore à l'étude
Au mois de juillet 2020 dernier, des chercheurs de l'Université Biomedical Research Institute du Nebraska et du Texas ont recommandé des recherches supplémentaires sur la manière dont le CBD pourrait aider à traiter les pneumonies graves dues au coronavirus. Les auteurs ont ainsi apporté des preuves détaillées quant aux pouvoirs anti-inflammatoires du cannabis.
Ces informations ont été révélées au sein d'un article publié en juillet 2020 par Brain, Behavior and Immunology.
Dans cet article, les chercheurs expliquent que « des rapports récents indiquent que l'infection aiguë est associée à une multiplication de cytokines [...] ce qui contribue aux symptômes de fièvre, de toux et de douleurs musculaires ».
Ces cas d'inflammations extrêmes peuvent entraîner une pneumonie aiguë rendant la respiration difficile, voire impossible. Ainsi, l'une des stratégies importantes que les scientifiques étudient face au COVID-19 est avant tout de réduire les symptômes inflammatoires. Les chercheurs étudient des médicaments qui réduisent l'activité cytokine de l'IL-6.
Le CBD réussirait là ou d'autres molécules ont échoué
Dans une étude récente, l'un de ces médicaments, le Tocilizumab également appelé Atlizumab (médicament immunosuppresseur principalement destiné au traitement de la polyarthrite rhumatoïde et de la polyarthrite juvénile idiopathique systémique) a aidé à nettoyer les poumons des patients et a permis de guérir 90% d'entre eux.
Malheureusement, il a également produit des effets secondaires négatifs graves tels que la pancréatite et l'hyperlipidémie. Cela a incité les chercheurs à poursuivre des recherches quant à des stratégies anti-inflammatoires moins contraignantes pour les patients gravement atteints.
Une alternative viable
C'est là que le CBD entre en jeu. Les chercheurs expliquent que les cannabinoïdes présents dans la plante de chanvre possèdent des propriétés anti-inflammatoires efficaces.
Ils ont d'ailleurs indiqué que le CBD figurait parmi les remèdes les plus aptes à traiter les inflammations associées au COVID-19. Le CBD a démontré de sérieuses propriétés anti-inflammatoires et dans des études précédentes, il n'a pas créé les effets psychologiques associés au THC. Si cela fonctionne pour réduire l'inflammation chez les patients traités aux suites du COVID-19, cela peut être également une alternative plus sûre liée aux solutions anti-inflammatoires.
Une recherche antérieure soutient également l'idée que le CBD pourrait réduire les états inflammatoires pulmonaires de manière spécifique. L'étude sur l'asthme chez l'animal prouve, entre autres, que le CBD réduit la production de cytokines pro-inflammatoires, réduisant ainsi l'inflammation des voies respiratoires.
Dans la même étude, le CBD a également réduit la fibrose pulmonaire : une pathologie qui endommage le tissu pulmonaire en l'épaississant, rendant ainsi la respiration plus difficile.
Le THC a également montré de solides résultats anti-inflammatoires, mais la tolérance est de moindre qualité qu'avec le CBD : symptômes courants tels que la confusion, l’anxiété et l’augmentation de la fréquence cardiaque.
Bien que les effets secondaires négatifs soient presque inexistants avec le CBD, les auteurs de l'article soulignent que le CBD peut avoir un avantage secondaire pour les patients atteints de cette maladie, en réduisant l'anxiété. Ils ont expliqué que " les nombreuses incertitudes associées à l'épidémie de COVID-19, telles que la situation économique, l'emploi et la perte de contact, peuvent alimenter la dépression, la peur et l'anxiété ".
Le CBD s'est révélé très prometteur pour palier également à ces problèmes d'angoisse : d'où sa première place sur le podium quant aux remèdes naturels éventuels face au COVID.
Une expérience concluante et reproductible
L’histoire aurait pu s’arrêter là mais, quelques mois plus tard, des chercheurs américains du MCG Medical College of Georgia de l’université d’Augusta ont démontré que le CBD pourrait réduire les attaques pulmonaires entraînées par le Covid-19. Leurs recherches se sont avérées fructueuses et les résultats ont été officiellement publiés le 15 octobre 2020 au sein du Journal of Cellular and Molecular Medicine.
Leurs recherches ont porté sur trente (30) souris séparées en trois groupes de dix. Elles ont reçu différents traitements (selon leurs groupes) par voie intra-nasale, et ce pendant trois jours.
• Le premier groupe, présent en tant qu'observateur, a uniquement reçu une solution saline.
• Le second groupe a reçu, quant à lui, un virus artificiel similaire au coronavirus entrainant des symptômes respiratoires défaillants.
• Le dernier groupe a reçu ce même virus synthétique ainsi que du CBD.
Résultat : les souris du troisième groupe ont présenté une baisse des lésions pulmonaires ainsi que des marqueurs inflammatoires présents au sein de leurs organismes.
Le CBD régulerait également notre taux d'apeline
Mais avant tout, qu’est ce que l’apeline ?
Cette molécule protectrice est produite par les cellules du sang, des poumons, du cerveau, du cœur et des tissus adipeux. Elle joue un rôle majeur dans la régulation de la pression artérielle tout en réduisant l’inflammation.
La clé se situerait donc au niveau de cette fameuse molécule. Les chercheurs ont remarqué que les patients développant des lésions pulmonaires sont également démunis en matière d'apeline. Ces taux réduits au minimum sont le résultat du choc cytokinique engendré par l’infection due au Covid-19, poussant le système immunitaire à se sur-défendre en provoquant des inflammations.
Les scientifiques ont remarqué que le Cannabidiol permettait de renforcer les niveaux d’apeline et d’écourter la tempête cytokine, ce qui permet alors de réduire les lésions pulmonaires. Le taux recensé de cette molécule est proches du néant chez la grande majorité des patients possédant un syndrome de détresse respiratoire mortelle : il augmenterait de 20 fois après avoir consommé du CBD.
“ Le CBD l'a presque ramenée à un niveau normal ”, a affirmé le Dr Jack Yu, médecin scientifique et chef de la chirurgie plastique pédiatrique (auteur principal de cette étude).
Effet direct ou indirect ?
A ce stade, les chercheurs ne savent pas encore si le COVID ou le CBD ont un effet direct sur l’apeline ou si il s’agit d’effets indirects.
Selon certains spécialistes, il faudrait creuser davantage la piste des récepteurs ACE2, car le virus Covid-19 s’y fixe et l’utilise pour pénétrer au sein des cellules cibles. Les ACE2 et l’apeline se développent ordinairement ensemble. Néanmoins, le COVID viendrait stopper cette même collaboration laissant place à un challenge important : savoir précisément comment le CBD peut-il palier à ce problème de manière efficace et reproductible.
Avant cela, les scientifiques perdurent avec des tests effectués sur des souris en attendant des résultats plus probants. Dès approbation, des recherches complémentaires seront encore indispensables pour fixer une posologie viable.
Des résultats à confirmer au plus vite
Ces résultats sont le fruit d’une étude d'observation et doivent être confirmés. Quoi qu’il en soit, il est prouvé que le CBD entraîne une augmentation d’apeline. “C'est une association mais nous ne savons pas encore ce qui est causal [...] c'est un très bon indicateur de la maladie”, a poursuivi le Dr Babak Baban, immunologiste et un des auteurs de cette étude.
Sofia D | Spécialiste CBD - Gastronomie & diététique